D'après les premières estimations, il mesure entre 11 et 34 mètres de diamètre et croise régulièrement l'orbite de la Terre. Au plus près du Soleil, autour duquel il gravite en 347 jours, il en est à environ 75 millions de kilomètres, et au plus loin à 204 millions de kilomètres.
Il s'agit donc d'un géocroiseur, un de plus parmi des dizaines de milliers d'autres (15.000 ont été découverts). Un nouveau, inconnu jusqu'à ce début d'année et, surtout, que personne n'a vu venir. Petits, froids et sombres, ils sont nombreux comme lui à échapper encore à notre vigilance. Pourtant, ce n'est pas faute de fouiller le ciel nocturne à leur recherche.
Orbite de 2017 AG13 (en bleu) et orbites des planètes du Système solaire interne. © Nasa
Un astéroïde comparable à celui qui a explosé au-dessus de Tcheliabinsk
De par sa taille et son imprévisibilité, 2017 AG13 rappelle la météorite à l'origine de l'événement de l'événement de Tcheliabinsk, le 15 février 2013 qui, d'après les reconstitutions, devait mesurer environ 20 mètres de diamètre. Personne ne l'avait vu venir non plus, et ce petit corps n'a pas manqué la Terre, se brisant littéralement dans l'atmosphère terrestre.
Si l'astéroïde du 9 janvier avait foncé vers nous, à la vitesse de 16 km/s qui est la sienne, il aurait sans doute, lui aussi, explosé dans les airs, selon le simulateur développé par l'université de Purdue. L'énergie libérée aurait été de 700 kilotonnes (plusieurs dizaines de fois celle de la bombe Hiroshima). Si cela s'était produit au-dessus d'une grande agglomération urbaine, l'onde de choc aurait pu, comme ce fut le cas à Tcheliabinsk, faire des blessés et des dégâts matériels. Ces événements sont supposés se produire une fois tous les 150 ans, selon les experts.
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