09 décembre 2016

Grève générale en Grèce contre de nouvelles mesures d'austérité


Fonctionnaires, marins, employés de banque... Tous observent une grève générale de 24 heures pour protester contre un nouveau train de mesures d'austérité en passe d'être adopté par le Parlement grec à la demande des créanciers du pays.

Les principaux syndicats grecs du public et du privé ont appelé le 8 décembre à une grève générale, la première depuis le printemps, pour dénoncer de nouvelles mesures visant à réduire les salaires et augmenter les taxes. Les employés de chemin de fer et les médecins d'Etat font également partie des grévistes, tandis que les journaux sont absents des kiosques, à la suite d'une grève des journalistes menée mercredi 7 décembre.

«Nous réagissons à l'austérité répressive, à la pauvreté et à la misère... une fois de plus, nous faisons face à des demandes absurdes de la part des créanciers UE-FMI», a déclaré le principal syndicat du privé GSEE.

Les créanciers internationaux du pays – les pays membres de l'UE et le Fonds monétaire international –souhaitent que la Grèce révise son droit du travail afin de réduire le champ des grèves tout en facilitant les licenciements.

Le projet de loi budgétaire pour 2017, qui comprend 1,07 milliard d'euros d'impôts nouveaux, doit être voté par les députés dans la nuit de 10 au 11 décembre. Les nouvelles taxes frappent tous azimuts : voitures particulières, services de téléphone, chaînes de télévision payantes, carburant, tabac, café et bière par exemple. Les dépenses publiques doivent parallèlement diminuer de 5,7 milliards d'euros.

Les syndicats critiquent également la perspective de nouvelles privatisations prévues pour l'an prochain, censées rapporter 2 milliards d'euros, dont 1,2 lié à la vente des aéroports régionaux. Différentes manifestations sont prévues à Athènes et dans les grandes villes du pays.

La dette publique grecque devrait atteindre cette année 315 milliards d'euros, soit 180% du PIB, selon les dernières données de la Commission européenne.

Mardi 6 décembre, le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras a sèchement écarté les pressions de certains de ses créanciers pour étendre au-delà de 2018 les mesures d'austérité imposées au pays dans le cadre du plan d'aide de trois ans, le troisième depuis 2010, accordé à la Grèce en juillet 2015.

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