02 juillet 2015

Première : Un homme tué par un robot


Un intérimaire de 22 ans a été projeté par un robot contre un panneau métallique où il s'est retrouvé pressé contre une plaque. Un drame loin d'être anecdotique, à l'heure où la robotique gagne du terrain dans les entreprises.

"Le premier crime commis par robot" vient-il d’être commis en Allemagne ? Le Financial Times relève ce mardi dans ses colonnes qu’un ouvrier de Volkswagen a été tué par un robot qu’il était en train d’installer sur une chaîne de production. Un "accident du travail", se défend le constructeur à l’heure où la robotique gagne du terrain dans les entreprises. Reste que plusieurs spécialistes estiment qu'il s'agit d'une première.

Âgé de 22 ans, cet intérimaire était dans la cage, un espace sécurisée et dévolue à ce robot, pour procéder à son installation en compagnie d’un collègue. Il a alors été projeté accidentellement contre un panneau métallique, avant d'être frappé à la poitrine et pressé contre une plaque. Il est décédé à la suite de ses blessures. Son collègue, lui, était resté à l’extérieur de la cage.

"De graves lésions et fractures"

D'après le constructeur automobile, l'accident n'est pas lié à un dysfonctionnement. En outre, la machine responsable du drame appartient à l’ancienne génération de robot constructeur, obligatoirement installé dans une cage. Les modèles de nouvelle génération, travaillent eux côte à côte avec les ouvriers sur les lignes de production. Cela n’empêche pas les drames de se produire.

En avril dernier, dans le Maine-et-Loire, un électricien de l'équipementier automobile Saint-Jean-Industries a frôlé le drame. "Il a été pris par surprise et dans le dos par le robot qui l'a happé et l'a plaqué contre le préhenseur, une machine équipée de pinces. Alerté, un autre électricien est parvenu à dégager son camarade. Mais la pression supérieure à 200 kg subie par le travailleur lui a évidemment occasionné de graves lésions et fractures", indiquait alors un délégué syndical, selon Le Figaro.

Si ce genre d’accident demeure rarissime, la tendance pourrait s’accentuer du fait de la robotisation croissante du secteur. Et ce, même si la France est à la traine en la matière: avec 31 600 appareils, contre 58 400 en Italie et 175 200 en Allemagne, "les sites de production de l’Hexagone comptent parmi les moins robotisés des pays avancés", relève en effet une étude du groupe Xerfi. Le gouvernement a d’ailleurs validé en juillet 2014 la Feuille de Route du Plan Robotique, un des 34 plans pour la Nouvelle France Industrielle. Et pour cause : le marché est estimé à 100 milliards d’euros à l’horizon 2020.

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