18 décembre 2014

Dans le domaine des agents PSI, la réputation du major Ed Dames n'est plus à faire mais peu de gens connaissent son mentor Ingo Swann. Personnage hors norme, Ingo Swann est probablement le voyant PSI le plus doué de sa génération. Ce pionnier de la visualisation à distance (remote viewing) a collaboré avec la CIA et d’autres agences gouvernementales américaines dans les années 70, en particulier dans le cadre du programme Stargate, un ensemble de protocoles conçus pour faire des recherches plus scientifiques sur la clairvoyance et le voyage astral afin de minimiser autant que possible les bruits et les inexactitudes. Toute la méthodologie de la visualisation à distance est le fruit de ce programme.

L'ensemble de la démarche a été relatée par le journaliste Jim Schnabel dans une enquête publiée en français sous le titre "Espions Psi".

Hollywood a également abordé le sujet avec un film parodique intitulé "Les chèvres du Pentagone". Les mauvaises langues affirment qu'en réalité, le but était de tourner en dérision ce sujet qui, vu le nombre de catastrophes que l'on constate ces derniers temps, a le vent en poupe .

Après avoir réussi avec succès un remote viewing de la planète Jupiter avant que la sonde Voyager n’y parvienne, Ingo Swann est approché par un mystérieux personnage M. Axelrod, qui va lui proposer de tenter une exploration psychique de la Lune. À sa grande surprise, il y découvre des choses qui n'auraient pas dû s'y trouver.

Ingo Swann relate cette expérience dans un livre intitulé " Pénétration" qui fut édité en 1998. Étrangement, il eu les plus grandes peines du monde à trouver un éditeur alors que ses précédents livres avaient étés publiés sans problème. Fait encore plus étrange, ce livre resta longtemps un des plus chers à acquérir et certains le proposent encore pour une une somme de plusieurs centaines de dollars.

Extrait du chapitre 4 : atterrissage psychique sur la lune.

« Bon, fis-je, dites-moi quelle est la cible alors. »Après une assez longue pause, Axel demanda : « Ingo, que

savez-vous de la Lune ? » La Lune ! Il veut que j’aille sur la Lune. « Eh bien, je sais qu’elle est là et que c’est un satellite mort, avec des cratères et des montagnes, si c’est ce que vous voulez dire. »

« Est-ce que vous vous êtes déjà intéressé à la Lune, ou y êtes déjà allé psychiquement ? » « Non. On ne s’est jamais intéressé à la Lune parce qu’on en sait trop sur elle. Et donc, ça ne serait pas une bonne expérience. Les gens penseraient que je me suis renseigné sur la Lune ou que je l’ai observée dans un télescope, ou ce genre de chose. »

« Et pourquoi pas la face cachée de la Lune ! Cette partie est toujours opposée à la Terre. Personne ne pourrait vous accuser d’y voir des choses déjà connues. »

« Oui, mais quand même, la Nasa a envoyé des missions autour et il y a plein de photos et de données. »

Axel se mit à rire. « Nous voulons que vous alliez sur la Lune et que vous nous décriviez ce que vous voyez.

J’ai préparé des coordonnées lunaires, une dizaine au total, est-ce que c’est trop ? »

« Non, pas nécessairement, cela dépend du stress. Mais je n’aime pas en faire trop d’un coup car je risque de surimposer mes impressions. » « Bon, on n’aura peut-être pas besoin de les faire toutes », dit Axel de façon mystérieuse.

« Savez-vous qui est George Leonard, ou avez vous déjà entendu parler de lui ? » « Non. »

« Vous êtes bien sûr ? » « J’ai rencontré des centaines de personnes, mais je ne me souviens d’aucun George Leonard. Il y a un Leonard au SRI, mais je ne me rappelle pas bien les noms. Je me rappelle mieux les visages. »

Axel se mit à fouiller dans un dossier d’où il sortit cinq photos.

« Connaissez-vous une de ces personnes ? »

« L’une est le Dr Karlis Osis et cette autre travaille au SRI, mais je ne sais plus son

nom. Je ne connais pas les trois autres. Il doit y avoir dedans votre M. Leonard, j’imagine. »…
(…)

Nous nous mîmes au travail tôt le matin suivant. Je baptisai cela « Mission Lunaire ». Comme nous l’avions fait dans le projet Jupiter, je demandais à Axel de déterminer où était la Lune dans son cycle mensuel, c’est-à-dire dans sa relation présente à la Terre et au Soleil.

« La Lune est pleine », commença-t-il, « elle est à l’opposé du Soleil et elle se couche juste à l’ouest. Cela ira-t-il ? »

« Je l’espère, dis-je, la Terre est entre le Soleil et la Lune donc ; ce que je dois essayer de faire est de me diriger directement vers elle en m’éloignant du Soleil, en espérant un alunissage psychique (je souriais en disant cela) sur la surface. »

« OK, faites votre truc », dit Axel en souriant et il appuya sur le bouton « enregistrer » de son magnétophone.

Peu avant, dans la matinée, nous avions discuté du protocole expérimental et de la façon de mener la séance. Hormis l’énonciation à haute voix des coordonnées lunaires quand je les lui demanderais, Axel ne devait pas dire un mot. Je parle à haute voix, quand je « fais mon truc », me posant à moi-même une série de questions.

Mais ce sont des questions qui aident mon intellect à comprendre ce que je ressens. Ce ne sont pas des questions auxquelles les autres doivent répondre quand je suis « au travail ». Je n’aime pas fermer les yeux quand je « fais mon truc ». Je m’installai et essayai de ressentir la Terre entre le Soleil et la Lune ; je commençai lentement à recevoir des images de mon élévation de la Terre jusqu’à voir sa courbure.

Et, je l’avais appris lors de nos essais pour parvenir psychiquement jusqu’à Jupiter, le Soleil semble bien plus petit aux sens psychiques que ce que l’on voit avec ses yeux sur Terre. Vu psychiquement, et bien que semblant plus petit, au moins trois sortes d’enveloppes sont clairement visibles autour de l’étoile Soleil.

Puis j’essayai de m’éloigner psychiquement du Soleil et me dirigeai vers la Lune. Celle-ci semblait plus grande que quand on la regarde avec ses yeux. Je n’eus aucune difficulté pour y parvenir.

Lentement d’abord, elle grandit de plus en plus, rapidement emplit mon champ de vision psychique : une chose blanche avec des couleurs grises, sombres et, étonnamment, beaucoup de jaunes. Soudain, je fus comme aspiré de plus en plus vite vers elle, comme en chute libre. Puis, j’eus la sensation de me « trouver » près d’un rocher ressemblant à de la pierre ponce. « OK, murmurai-je à Axel, Je peux voir ces rochers, et de la poussière, je pense que j’y suis. Donnez moi votre première coordonnée en la faisant précéder par le mot “Lune”. »

Je notai sur un papier le mot « Lune » et les coordonnées, mais rien ne se produisit. J’étais toujours à l’endroit où je m’étais posé. « Donnez-les-moi à nouveau, plus lentement », demandai-je. Il le fit et j’eus une espèce de vision brouillée, l’impression de zoomer à travers une plaine, des montagnes, puis d’arriver enfin dans l’obscurité, ce qui me surprit. « C’est sombre ici, dis-je, qu’est-ce que c’est ? Question de principe, Axel, ne répondez pas. » L’obscurité !

Puis, lentement comme si je m’ajustais à une sorte de vision nocturne, je pus percevoir des formations. Et je compris ce qui s’était passé.

« Ces coordonnées, demandai-je, c’est sur la face cachée de la Lune ? Oui, ça doit être ça. »

J’essayai d’interpréter les impressions que je recevais. « Il me semble que je suis près d’une sorte de falaise. Elle se dresse assez haut et est faite d’une sorte de roche sombre. Il y a du sable blanchâtre, une sorte de sable granuleux. Au-delà de la falaise, il y a une sorte de vaste étendue. Il y a des motifs dans le sable, ou quoi que ce soit — ce n’est pas vraiment du sable. »

« À quoi ressemblent les motifs ? », interrompit Axel.

Il n’était pas supposé interrompre la description. Mais il l’avait fait, j’y allai donc.

« Eh bien (maintenant je fermais les yeux), des sortes de petites touffes ou des dunes, comme si le vent avait tracé ces motifs. »

Après avoir considéré un moment ces petites dunes, j’ajoutai : « Mais il ne peut y avoir du vent sur la Lune, n’est-ce pas ? Il n’y a pas d’atmosphère !…

Et pourtant, je ressens une sorte d’atmosphère.Je suis un peu perplexe. Faisons une pause. » M’étais-je trompé ?

Axelrod me regardait, il me semble, d’une façon assez étrange, comme s’il réfrénait un désir de parler. « Eh bien, continuai-je, ce à quoi ça ressemble en fait, c’est à de larges traces faites par un tracteur. Mais je ne comprends pas comment c’est possible, donc il doit y avoir quelque chose qui m’échappe. Ce sont juste des sortes de marques. Plutôt étrange. »

Je restai silencieux un moment. « Axel, est-ce que vous voulez…ou est-ce que je suis supposé voir des choses métalliques ou dans ce genre, ou quoi ? Je suis tout près de cette falaise qui est là, elle a une sorte de brillance, un peu comme de l’obsidienne… »

Axel répondit : « Non. Nous pouvons aller aux coordonnées suivantes maintenant. » « Un petit instant, s’il vous plaît, demandai-je, à mon signal, donnez-les-moi. »

Je notai les coordonnées suivantes. La vision de la falaise s’estompa et, en quelques instants je fus clairement en un autre endroit ; je ne pouvais pas croire que c’était sur la Lune. « Je suis désolé Axel, je crois que je suis revenu sur Terre, maintenant… »

« Pourquoi croyez-vous cela ? » demanda-t-il. « Eh bien, il y a… des… » Je m’arrêtai. Je regardai Axel.

« Nous devrions faire une pause, prendre un café, et on réessaye. »

« D’accord, mais vous avez vu quoi ? »

« Aucune idée. Mais quoi que ce soit, ça ne pouvait pas être sur la Lune. » (J’eus la triste vision des 1 000 dollars par jour prenant fin.)



Nous prîmes du café et discutâmes de choses et d’autres. Pour la première fois, je sentis qu’Axel était un peu nerveux. En quinze minutes nous étions de retour sur le lieu. Je refis la même procédure de m’éloigner du Soleil pour venir sur la Lune.

« OK, redonnez-moi ces coordonnées. »

Ce qu’il fit. Je les notai lentement, en m’assurant de ne pas faire d’erreur. J’eus conscience de me trouver dans une brume verdâtre : c’était ce que j’avais vu avant. Cette fois je décidai d’y aller, pour le meilleur et pour le pire.

« Eh bien je suis dans un lieu qui est une sorte de dépression, comme dans un cratère j’imagine. Il y a une étrange brume verte, une sorte de luminosité. Au-delà, tout semble sombre autour. Je me demande d’où vient la lumière. »

Je m’arrêtai à nouveau. Au bout d’un moment, Axel me relança : « Oui, quoi d’autre ? »

« Eh bien, j’imagine que vous n’allez pas aimer ça : je vois, ou il me semble que je vois la présence d’éclairages. Ils donnent une lumière verte… J’en vois deux rangées… oui, ces sortes d’éclairages qu’on voit dans les stades de football, très hauts, en batterie. En haut de sortes de tours… »

J’arrêtai là. « Bon, Axel, je ne peux pas être sur la Lune. Je vous dois des excuses, j’ai dû aller quelque part sur Terre. » Axel me fixa pendant un moment. Il ne souriait pas, et n’avait pas l’air compréhensif ou tolérant. Je crus que c’en était fini.

« Vous êtes sûr que vous voyez des éclairages ? De vrais éclairages ? » demanda-t-il finalement.

« Je vois des éclairages, certes ! Mais comment peuvent-ils être sur la Lune ? »

Axel avait un crayon dans les mains qu’il tripotait en tous sens. Son absence de sourire se transforma en grimace.

« Merde », dit-il finalement, en cassant le crayon en deux. J’étais très étonné et je m’attendais pleinement à ce qu’il quitte la pièce, consterné par le ratage de ma vision à distance. Mais il ne s’en alla pas.

« Des éclairages, hein ? Vous avez vu des éclairages ? »

« Eh bien oui. Mais pas sur la Lune, sûrement. Comment pourraient-ils être sur la Lune ? » Axel me fixait, sans rien dire.

PÉNÉTRATION d'Ingo Swann. aux éditions de "l'Œil du Sphinx"

À suivre...
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