La Norvège a investi des sommes considérables pour développer des missiles autonomes, capable de choisir sans intervention humaine leur cible et de la détruire. Le projet fait débat.
Les avancées technologiques dans le domaine de l'armement peuvent parfois surprendre et susciter la polémique. C'est le cas avec le projet de missiles partiellement autonomes développé par la Norvège. Oslo a déboursé 1,3 milliard d'euro pour le développement de ces missiles, embarqués dans des avions de combat et qui devraient être opérationnels à l'horizon 2025. Des "robots tueurs" comme les ont déjà surnommés les médias, un terme qui ne plaît pas du tout aux autorités norvégiennes.
Les avancées technologiques dans le domaine de l'armement peuvent parfois surprendre et susciter la polémique. C'est le cas avec le projet de missiles partiellement autonomes développé par la Norvège. Oslo a déboursé 1,3 milliard d'euro pour le développement de ces missiles, embarqués dans des avions de combat et qui devraient être opérationnels à l'horizon 2025. Des "robots tueurs" comme les ont déjà surnommés les médias, un terme qui ne plaît pas du tout aux autorités norvégiennes.
Quelles responsabilités ?
La presse et les associations s'inquiètent de ces évolutions, et des conséquences qu'elles pourraient avoir dans le futur. La Ligue norvégienne pour la paix pose la question des responsabilités en cas d'erreur. Difficile en effet de concevoir un système capable d'appréciations suffisamment précises pour éviter toute confusion.
La question agite aussi un rapporteur de l'ONU, Christof Heyns, dont les propos sont relayés par France 24 :
"Nous avons vu au cours de la dernière décennie que la distance entre le soldat et sa cible augmente. Mais ce que nous voyons aujourd'hui c'est que l'armement devient le guerrier. La Norvège est un grand exportateur d'armes. Il faut donc être très attentif à ces questions éthiques"
D'autres pays sont intéressés par cette technologie : c'est le cas de l'Australie, du Japon ou de la Corée du Sud. L'enjeu est bien sûr de pouvoir agir dans des territoires hostiles sans courir le risque d'afficher des pertes humaines. Les recours aux drones est aujourd'hui déjà très répandu, les Etats-Unis les utilisent massivement lors de leurs interventions militaires, notamment au Pakistan.
L'intelligence artificielle fait peur
Ces craintes ne sont pas sans nous rappeler celles qui concernent l'intelligence artificielle au sens large. Nous vous rapportions par exemple les propos d'Elon Musk, tenus lors d'une conférence organisée par le MIT. Elle constitue aux yeux de cet entrepreneur "notre plus grande menace pour l'existence" et l'associe à un "démon".
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