22 août 2014

Visions et prédictions, France – 2014

Photo °°°°° Ghostship Dimitrios °°°°° par atha.panagiotopoulos images  on 500px
Source
Bonjour,

Nous sommes le 18 juin 2014 et vous êtes de plus en plus nombreux à me demander des prédictions.
J’ai longtemps hésité à répondre à cette demande — nous verrons pourquoi — mais aujourd’hui la situation m’y décide, car beaucoup d’entre vous pressentent, à travers les sentiments de pesanteur qui ne les quitte plus, quoi qu’ils entreprennent et quelle que soit leur place, même privilégiée au sein de la société, que la situation actuelle n’est pas une crise ordinaire mais bien un basculement majeur.


C’est à tous ces plexus en alerte qui me contactent pour en savoir un peu plus que je décide de m’adresser aujourd’hui. Et si ce que j’ai à leur dire ne sera pas en mesure de les rassurer, ils se sentiront peut-être un peu moins isolés lorsque leur entourage les jugera pessimiste.

Soyons bien clairs. Il y a toutes les prédictions que je ne ferai pas. D’abord parce qu’une voyante n’est évidemment pas un prophète, et n’est nullement capable de décrire le futur complet d’un pays ou du monde, en datant les événements dans un ordre chronologique comme dans un livre d’histoire.

Ensuite, parce que depuis plus de 20 ans maintenant, je n’accepte jamais de participer aux prédictions habituelles de voyance, qui contribuent, par leur caractère divertissant, à l’opération de prestidigitation générale destinée à nous éloigner des problèmes essentiels qui maintenant nous menacent.

Il y a dix ans maintenant, à l’occasion du tournage d’un documentaire, j’ai eu l’immense honneur d’être reçue à Dharamsala par l’oracle de Sa Sainteté le Dalaï-Lama, et j’ai découvert comment d’autres cultures intégraient les paroles des oracles à des prises de décision collectives.

Hélas, il n’est un secret pour personne que les politiques consultent à titre personnel des voyants, aucun d’entre eux aujourd’hui — même s’ils pourraient peut-être avouer en privé que le scénario qui va suivre est plausible — ne serait en mesure de prendre la moindre décision pour l’éviter puisque tous sont devenus les obligés d’intérêts financiers supérieurs indifférents au sort du plus grand nombre.

C’est cette tradition tibétaine qui inspire ma démarche et me pousse à livrer à ceux qui se questionnent ce que les hommes d’Etats, à la différence du Dalaï-Lama, ne peuvent, ou veulent plus savoir, mais qui concerne pourtant la vie de tous.

Note :
Voir aussi l‘entretien avec Bertrand Méheust, et une émission sur Kuten La (Thubten Ngodup), Abbé du monastère de Nechung, et oracle du Tibet et du Dalaï-lama. Un livre a été publié sur lui.


Il y a un quart de siècle maintenant, en 1992, dans une interview destinée à un journal féminin, j’avais accepté de parler de l’évolution du monde en me basant sur mes ressentis et quelques flashs persistants sur l’avenir de la planète. Le cadre de cet article était de comparer mes visions avec les analyses d’Alvin Toffler, un des futurologues américains les plus célèbres de notre temps, à travers un match amical.

J’avais donc confié à Hélène Marguerite, du journal Marie-Claire, des visions qui m’étonnaient moi-même, sans savoir qu’elles décriraient les attentats du 11 septembre dix années plus tard. L’histoire a, depuis, confirmé l’essentiel des évolutions mondiales que j’avais pressenties.

En 1994, dans mon livre Fille des étoiles, j’avais également évoqué une explosion gigantesque dans le ciel de New York faisant de nombreux morts, et décrit d’autres scènes catastrophiques touchant cette fois la France, visions qui n’avaient pas manqué d’amuser car nous étions en 1994 et que rien ne laissait présager la situation dans laquelle sera la France aujourd’hui. Or, si ces événements ne se sont pas encore produits en France, je sens que nous entrons maintenant dans le cycle qui permettrait leur avenir.


Note :
Dans Fille des étoiles, il est question de « flashes sauvages », à partir de la page 281 :

- La tour Montparnasse tombée, les dalles retournées, et dans les décombres, des jeunes qui se réchauffent autour de feux. « Les vêtements qu’ils portaient étaient déchirés. Ils avaient les cheveux rasés ou d’étranges coiffures, qui n’étaient pas sans rappeler celles de Barbares. Certains avaient aussi d’énormes bagues, des tatouages sur le visage« .

- Un bistrot à la Bastille, pris d’assaut par des hommes masqués et casqués, qui rentrent avec des barres de fer. Maud Kristen voit la table du bistrot se renverser, avec des chewing gum collés dessous. Ce qui s’avérera juste (il y a bien ces chewing gum sous sa table) une fois la vision passée.

- En banlieue parisienne, les pavillons avec des jardins bien entretenus disparaissent. Plus de grilles, plus de carreaux aux fenêtres, des herbes folles, une boue jaune sur les façades blanches, les yeux et les nez qui piquent à cause de l’air pollué. Cependant ces maisons ravagées semblent encore habitées (linge séchant dehors). « Ce qui me marqua le plus c’était la couleur du ciel. Un ciel brun-violet, opaque, sans luminosité. »

- Toujours en banlieue parisienne, dans un lycée. Les locaux sont dégradés, peinture écaillée, plafond troué. « Je vois des hommes dont le visage est caché par des foulards, avec des mitraillettes. Ils parlent fort, rient, fument, assis sur le sol crasseux. Je précise que les fenêtres de mon lycée donnent sur la Défense. Ils ressemblent davantage à des guerriers qu’à des militaires. Ils sont étrangers, mais d’où ? » Beaucoup de poussière, et il fait chaud.

- A l’aéroport d’Orly, transformé en cathédrale. De très nombreuses personnes priaient à haute voix, chantaient des cantiques, etc, assises ou debout. Une grande ferveur. « Là encore, j’ai vu au travers des vitres cet étrange ciel marron-violet, et j’ai eu mal au nez et à la gorge comme si l’atmosphère tait beaucoup plus polluée. »

Quant à la vision sur le 11 septembre, elle arrive après une rencontre avec un vieil indien d’Amérique, désincarné, qui montra à Maud la vie de son peuple, paisible, et puis la vie de leur dernier descendant, un homme ivre et obèse, couché par terre, dans une ville ressemblant à Las Vegas.

« Disons en vrac, que j’ai vu : un incendie gigantesque à New York, des bombes ou du plomb plein le ciel, une vague de chaleur (tiens…) effrayante, des monceaux de cadavres, des explosions et aussi des trombes d’eau qui ensevelissaient une autre ville. C’était tellement atroce et apocalyptique que j’ai du mal à discerner précisément la succession, mais là encore, le message est clair, le monde moderne dit civilisé est en train de se préparer à une mutation complète qui risque de ne pas se passer dans la douceur.

Je compris aussi ce que [le vieil indien] disait : « C’est le sang de mes frères qui va leur retomber sur la tête. »


Soyons clairs. Le but de ce communiqué n’est pas de répandre la panique mais de permettre à chacun de s’organiser progressivement, en ayant le temps nécessaire de privilégier certains choix plutôt que d’autres, ou, pour ceux qui y aspirent vraiment de programmer sereinement des virages à 180 degrés.

Il n’est pas question de s’affoler ou de baisser les bras, juste élargir l’horizon de ses possibles. Vous l’avez compris, je ne fais pas partie de ceux qui croient que l’homme trouvera toujours une solution aux problèmes écologiques qu’il engendre, ni qu’un Âge d’Or soit déjà en train de se préparer, avec la pensée positive comme seule arme pour repousser les radiations nucléaires de Fukushima et du Japon, qui, si mes rêves — plutôt mes cauchemars — devraient plonger Tokyo dans un immense chaos.

Il m’est hélas impossible de dater précisément les visions qui vont suivre, comme n’importe quelles visions d’ailleurs. Les spécialistes en parapsychologie savent que les flash de voyance, qui peuvent avoir une précision chirurgicale, sont comme les morceaux d’un puzzle ou d’un rébus dont la cohérence générale ne se dévoile hélas clairement qu’a posteriori.
Note :
Voir à ce propos le livre intéressant de Jocelin Morisson, La voyance.

Mais la fréquence et l’intensité de ceux-ci permet toutefois d’augurer de la nature d’une situation. Des visions récurrentes d’explosions, de foules en colère, d’incendies, et de violences urbaines en France ne peuvent pas présager des manifestations ordinaires.

Une chose est pour moi certaine. Les déséquilibres climatiques, écologiques, économiques, se succéderont mondialement à un rythme de plus en plus rapproché. Et si la prochaine décennie verra triompher en France et aujourd’hui sans surprise les idées nationalistes, nous entrerons dans une crise qui dépassera largement les frontières de l’hexagone et ne pourra être résolue par une politique nationale quels que soient les dirigeants mis en place et leurs promesses.


http://argoul.files.wordpress.com/2010/12/cormac-mccarthy-la-route-film-pere-et-fils-embrasses.jpg

En France, dans la décennie à venir, un État tout puissant avec sa dette irremboursable s’arrogera le droit de puiser dans les biens des particuliers, restreindra les libertés individuelles, pratiquera une censure de plus en plus grande, y compris sur internet, tout en se montrant incapable d’endiguer durablement un chômage croissant, ni les problèmes sociaux qui en seront la conséquence.

Depuis plusieurs années maintenant, je mets en garde ceux qui me consultent contre des risques de confiscation de leur bien ou l’interdiction d’en disposer comme bon leur semblera dans l’hexagone. Je sens aussi des risques d’explosion du système financier qui mettront en péril les plus fragiles. Durant les trois dernières années, j’ai eu de nombreuses visions d’émeutes à Paris, mais aussi dans certaines grandes villes comme Lyon, Marseille, Lille et bien d’autres, qui entraineront une forte répression, et la mise en place de méthodes de surveillance qui offenseront, j’en ai peur, tous les principes de la démocratie.

En traversant par hasard certains lieux, comme des hôpitaux, des écoles, j’ai parfois vu des images qui me laissaient craindre une grave dégradation des services publics. Dans d’autres lieux, notamment des gares, et aussi leurs abords, j’ai vu un nombre croissant de sans-logis qui erraient là, sans protection, et sans secours.

Paradoxalement, une France mythique, elle, continuera de vivre dans l’imaginaire des étrangers, qui adoreront toujours la tour Eiffel, nos grands auteurs, nos vins et nos fromages, pendant que l’ensemble de la population sera prisonnière d’une situation qui, si les images qui me traversent devraient s’avérer justes, ne sera pas très éloignée de celle que subit la Grèce aujourd’hui.

Nombreux sont déjà ceux et celles qui ont des postes de responsabilité, pressentent ce déclin inéluctable, et devront peut-être, pour la première fois de leur vie, réagir, et se désolidariser d’un système, qui détruit les océans, déforeste l’Amazonie, précarise les classes moyennes des pays les plus développés et affame les populations des pays les plus pauvres.

Quelle que soit notre nationalité, notre couleur de peau, notre religion ou notre métier, la majeure partie d’entre nous aspire à la paix, à la sécurité, et un avenir meilleur pour les enfants que nous avons mis au monde, ainsi qu’à la poursuite des progrès scientifiques et la mise en place des libertés individuelles qui ont transformé la vie des hommes et des femmes en un siècle.

Hélas, il semble que des gouvernances d’irresponsables en aient décidé autrement. Dans les décennies à venir, la désobéissance ne sera plus comme autrefois le fait de quelques uns, mais le gage de notre survie à tous.

Non, il n’y aura ni reprise économique, ni retour en arrière au temps des trente glorieuses, ni réparation de l’ascenseur social, mais la nécessité d’accepter que le monde d’avant se déconstruise définitivement.

Chacun de nous devra bientôt réfléchir à une stratégie individuelle destinée à passer la crise le mieux possible. Avant que n’arrive l’heure, hélas plus lointaine, de reconstruire un monde dans lequel chacun pourra trouver sa place.

Que faire alors, et pourquoi vouloir vous avertir de dangers imminents alors qu’ils semblent maintenant inéluctables. Parce que ma pratique m’a permis d’acquérir la certitude qu’un danger annoncé élimine l’effet de surprise, anticipe les désillusions inévitables tant que un plan individuel que collectif. Si mon métier m’a donné l’occasion d’avertir ceux et celles qui me consultent, j’ai considéré aujourd’hui que ces informations qui me traversaient appartenaient, au fond, à tous.

Nous avons chacun, dans nos vies personnelles, des ressources, des savoir-faire, des trésors d’ingéniosité, de volonté et de résilience, qu’il va bientôt falloir convoquer. Je n’ai hélas aucune recette miracle applicable à chacun, tant les situations personnelles diffèrent. Certains comme moi choisiront de quitter la France, d’autres sauront s’adapter, et s’engager sur des chemins qui permettront également de passer le cap sans difficultés majeures.

Mais certaines pratiques de prévoyance elles, seront valables pour tous. Le moment est venu d’imaginer, sans affolement, et avec un peu de temps encore pour y réfléchir, un monde dans lequel il sera bon d’avoir, par sécurité, sur le toit de son immeuble, ou dans son jardin, un carré de terre, dans lequel faire pousser de quoi se nourrir, ou mieux encore, un lieu, hors de la ville, pour s’abriter et se chauffer en toute autonomie, en réinventant des savoir-faire domestiques simples pour ne pas se laisser surprendre par la vague.

Mais ce changement de société apportera aussi son lot de transformations positives, comme des découvertes en matière d’énergie, d’habitat, une génération du développement personnel et de ses apports, l’intégration des médecines traditionnelles, l’avènement de nouveaux liens sociaux comme antidote à la barbarie. Pour ceux qui l’auront préparé, vivre autrement sera parfois vivre mieux.

A la différence de démonstrations de voyance que j’ai parfois fait dans différents médias, cette vidéo n’a pas davantage de prouver l’existence de la voyance, que Paul Crutzen ou Mario Molina n’ont voulu épater quiconque en matière de chimie lorsqu’ils ont décidé comme 18 autres prix Nobel et une quarantaine de scientifiques d’alerter les dirigeants du monde entier sur l’irréversibilité d’un péril écologique. C’était durant le Symposion pour un Développement Durable, qui se tenait à Stockholm en mai 2011, il semble que leurs conseils pour éviter le pire, n’ait toujours pas été, 4 ans plus tard, été pris au sérieux par les gouvernants du monde entier. De nombreux autres experts scientifiques, hélas, ne peuvent pas s’exprimer sans représailles.

Comme la pratique qui est la mienne depuis maintenant 27 années, ne s’enseigne pas à l’université, et n’est au service d’aucun lobby en particulier, j’ai, pour ma part, le privilège de ne devoir rendre compte qu’à ma conscience.

Je souhaite à chacun d’entre vous de pouvoir accueillir cette vidéo comme l’opportunité de faire confiance à leur petite voix intérieure, si mes visions devaient résonner avec elle le jour où elle leur soufflerait la même chose à l’oreille. Je demande par avance, à ceux qu’elle pourra offenser, de m’en excuser. Merci de votre écoute.

(Source : Youtube, 18 juin 2014 )
(c) Maud Kristen

Vu ici

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.